Nuit des Délices


Il pleut ce soir là. Tout est silencieux et calme. Je n’entends que le son des gouttes de pluie qui frappent les vitres sous l’effet du vent. La lune perce les nuages, un parfum d’orage flotte dans l’air. Je regarde par la fenêtre et mon esprit s’évade. Douce escapade au milieu du monde, transporté par mes rêves et une musique un peu Lounge, j’erre et vagabonde.
Quelques coups sur la porte retentissent, mais encore loin dans mes pensées, je ne reviens à moi qu’après une nouvelle série de coups un peu plus sec. J’ouvre les yeux, inspire profondément et me dirige vers l’entrée. Je me saisie de la poignée et encore pensif, j’ouvre la porte. Le couloir est sombre, je distingue ta silhouette, qui s’avance dans l’ombre. Tu portes une robe, de jolis talons et une veste négligemment posée sur tes épaules. Tes cheveux mouillés sont détachés et ruisselant, ton regard intense me trouble, tes lèvres rosées laissent esquisser un sourire.
La surprise de te voir ce soir passée, on s’échange un baiser et je t’invite à entrer. Je te laisse t’installer, je prends ta veste que j’étends pour la faire sécher. Assise sur le canapé, tu me demandes si je peux te préparer un thé. Nous partageons le récit de notre journée autour d’une bonne tasse de thé et en fond toujours cette musique douce, sensuelle et entrainante. Plusieurs minutes se sont écoulées et les mots viennent à manquer. Mais nos regards eux n’en finissent pas de s’exprimer. Le silence qui règne alors dans la pièce laisse place à la musique de la pluie. Timidement on s’échange un baiser et je ne sais pourquoi à cette instant il me vient une idée… Je te prends par la main, et nous emmène sur le toit de l’immeuble. Tu te laisses guider, nous courons dans les escaliers, tu en perds même un talon, jouant les belles​ Cendrillon. La porte du toit s’ouvre devant nous et l’odeur de l’orage qui couve envahit nos sens. Comme un rideau de pluie nous offre un spectacle imprenable. Les bras vers le ciel j’avance sous les flots en tournoyant. Je rie, et rie encore, tu m’observes à l’abri en riant, me traitant de fou… Je viens te chercher, te prenant par la taille, les yeux dans les yeux on danse sous la pluie, rien n’existe plus que nos rires, nos sourires et l’exaltante euphorie de l’instant présent.
Puis comme si le temps s’était figé, nous voilà l’un en face de l’autre, nos regards plongés dans nos âmes. Tu es belle… Les gouttes de pluie ruissellent sur ton visage, tes vêtements trempés laissent apparaitre les courbes de ton corps frissonnant. J’entends chaque goutte qui tombe comme une douce symphonie qui me renvoie l’image de nos corps étreints. Je t’embrasse avec une douce gourmandise, te caresse la cuisse, faisant lentement remonter ta robe jusqu’à dévoiler ta hanche. Tes mains entourent mon visage et c’est non sans passion que tu poses tes lèvres sur les miennes. 
Le désir de s’appartenir se fait ressentir, la magie de l’instant provoque nos plus tendres envies. Et nous redescendons jusque chez moi, égarant ici et là, chemise, talon, ou bas… A demis nus devant l’entrée, je te porte comme une princesse que ce soir je vais honorer… Nos regards ne peuvent se quittés comme connectés, hypnotisés. Arrivés à la chambre, encore ruisselant, nous finissons de nous déshabiller. Langoureusement je fais glisser ta robe qui longe chacune de tes courbes exquises. Je dégage les cheveux de ta nuque, que j’embrasse délicatement pendant que je dégrafe ton soutien gorge qui se rend sans opposer de résistance. Mes mains trouvent le chemin de tes seins refroidis par la pluie, tes tétons durcis, je joue avec ceux-ci… Ta tête bascule sur mon épaule, ta gorge offerte à mes lèvres, tes mains se glissent sur ma taille et mes cuisses, alors que les miennes trouvent le chemin de tes hanches, saisissent l’ultime vêtement qui me sépare de ta nudité pour méticuleusement te le retirer. Quelle splendeur que de te voir dans ton plus simple appart, tellement belle, délicieusement fragile, espiègle et fougueuse. Tu me lances ce regard incendiaire qui en dit long sur la montée foudroyante de ton désir ardent. A ton tour et sans détour, tu me retires un à un mes habits, que tu fais vivement tomber comme pour exprimer ton envie de prendre les reines de la partie. Mon corps à ta vue dévoilé, tu me pousses sur le lit et viens t’allonger sur moi pour m’embrasser. Tu te redresses et tes mains parcourent mon torse, ton bassin va et vient sur le mien, ton sexe se frotte au mien. Tu glisses sur moi langoureusement, tu caresses ta poitrine, te mordille les lèvres et je savoure de te voir onduler de plaisir sur mon corps embrasé. Toute excitée, tu t’allonges près de moi, me chuchotant à l’oreille : « Fais-moi l’amour… ».

M.C.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Symphonie érotique

À cœur ouvert

Viens jouer avec moi...