Soirée billard

Un soir comme cela nous arrivait parfois, nous nous sommes retrouvés autour d'un billard. Nous pouvions passer des heures à nous affronter, tout en savourant quelques cocktails alcoolisés. C'était un petit rituel, qu'elle et moi avions instauré. Nous prenions plaisir à nous retrouver et à refaire le monde dans ce bar qui sentait le cigare. Considérés comme des habitués, souvent nous avions accès à une table privatisée dans une pièce un peu reculée, meublée de vieux fauteuils en cuir, de petits lustres rouges et dorés à la lumière tamisée. Un fond de musique un jazzy pour donner à ces lieux une atmosphère chaleureuse.

Voilà plusieurs parties rudement menées, nous sommes à égalité, il faut nous départager, mais nos verres sont vides et une pause s'impose. Après qu'elle m'ait faussement supplié, je consens à me rendre au bar commander deux cocktails bien frappés. Le serveur très gentil me demande si tout se passe bien, me tend les verres et me fait signe que nous ne serons pas dérangés. Intrigué je l'en remercie, mais je n'avais rien demandé à ce sujet. Bref... Peut-être simplement de la courtoisie.

À mon retour dans la pièce, la musique avait changé, quelque chose de plus lent et langoureux, donnait une ambiance plus sensuelle. Je dépose les verres sur le guéridon sans voir la Belle qui semblait s'être éclipsée. Je m'assois dans l'un des fauteuils en cuir, tournant la paille dans mon verre et prenant une gorgée.

À cet instant, je vois sa silhouette sortir de l'ombre et à ma grande surprise, la Belle est entièrement nue. J'en aval ma gorgée de travers et me redresse sur le fauteuil en bafouillant quelques mots incompréhensibles. 

Elle s'avance, marchant lentement, me laissant profiter du spectacle délicieux de sa nudité. Elle s'assoit sur le bord du billard, saisit une boule qu'elle fait rouler dans un filet, puis s'allonge de toute sa féminité sur le billard.

La blancheur de sa peau contraste avec le tapis pourpre. La douce lumière des lustres rouges et dorés mettent en lumière ses courbes élancées.

Je me sens à la fois un peu gêné et terriblement émoustillé, ce qui doit se percevoir à mon regard, car elle me lance l'air satisfait, qu'elle a demandé en arrivant à n'être pas dérangés. Ceci répond à mon interrogation sur les propos du serveur de tout à l'heure.

Me voyant rassuré, la Belle commence à onduler, ses mains se glissent sur sa peau, ses jambes se frottent l'une contre l'autre, sa langue passe gourmande sur ses lèvres. Elle fait un tour de table, prenant des poses très suggestives, me laissant admirer sa belle cambrure et ses formes délicieuses. Tenant la queue de billard entre ses doigts délicats, elle vise quelques boules, faisant danser le bout de ses seins sur le velours du tapis. Sa poitrine frissonne, elle retient un instant sa respiration, me regarde d'un air pénétrant et tire sur les boules d'un petit coup sec éparpillant ainsi le jeu sur toute la table.

De nouveau sur le tapis, à demie allongée, ses jolies jambes ouvertes, seule la boule noire est placée comme de fait exprès devant son intimité.

Je suis subjugué, et en moi commence à monter l'excitation. La voir ainsi offerte, se caresser et s'en délecter, me donne l'irrépressible envie de la conquérir, la posséder, sentir contre moi la douce chaleur de sa peau, m'enivrer de son odeur de sa féminité. Alors j'entreprends de l'enlacer, de l'embrasser, mes mains se mettent à l'effleurer, la dessiner. Nos lèvres se goûtent, nos langues s'entremêlent, mes mains caressent ses jolis seins, se glissent vers son bassin. Elle saisit mon visage entre ses mains et de son regard perçant, elle m'invite à jouer avec elle à des jeux indécents.

Je ne peux résister très longtemps, alors que ses mains se glissent vers le Saint des saints, je succombe à l'irrésistible tentation. D'un baiser j'effleure sa délicate intimité. Puis ma langue se dépose comme sur une glace exquise. Ses lèvres humides se gorgent de désir, faisant appel à ma gourmandise, pour venir tendrement me délecter de sa fleur parfumée. Mon visage entre ses cuisses, je savoure son sexe comme on se délecte d'un fruit gorgé de sucre. Tout son corps ondule et tremble, ses doigts se crispent et griffent le haut de mon dos, mes épaules. Chaque coup de langue sur son sexe transit, accélère sa respiration, son cœur bat si fort que sa poitrine se soulève. Ses seins frémissent sous mes doigts, son bassin va et vient, frottant son fruit délicat contre ma langue aventureuse.

Dans un orgasme qu'elle appelait de ses vœux, elle se mit à gémir et à se tortiller comme transcendée par l'ultime excitation. Elle reprit son souffle et moi le mien, puis s'asseyant sur le rebord du billard, elle me saisit par la taille avec ses jambes élancées. Elle défait mon pantalon et découvre mon extrême excitation qui se cachait sous mon caleçon. Me dévorant du regard tout en se mordillant les lèvres, elle prit mon sexe droit comme un "i", et caressa sa jolie fente, passant mon gland entre ses lèvres humides et titillant son clitoris tout excité. Si elle semblait prendre beaucoup de plaisir, je n'étais pas en reste de sensations exquises. Tout mon être était en branle, traversé de frissons incontrôlés. Après quelques instants, l'envie de me sentir en elle fût irrépressible. Elle s'est agenouillée sur le fauteuil en cuir, tenant fermement le dossier du fauteuil d'une main et me faisant signe de venir l'honorer de l'autre. La cambrure de sa chute de reins était exquise, sans me faire plus attendre, mes mains délicatement posées sur ses hanches, je suis entré en elle de toute ma longueur, lui faisant pousser un long gémissement de plaisir. Ainsi nous avons fait l'amour jusqu'à n'en plus tenir sur nos jambes, passant d'une posture à une autre toujours en quête de d'avantage de plaisir à s'offrir.
Lorsque l'heure de la fermeture sonna, nous étions tout deux haletants et éreintés. Nous nous sommes rhabillés, nous avons rendu le plateau de boules, ainsi que les queues de billard à la réception, qui nous a demandé si notre soirée s'était bien passée. Nous avons rit comme deux ados avant d'acquiescer et de le remercier. Puis nous sommes rentrés à la maison, main dans la main l'air satisfait et amusé par les coquineries que nous avions faites...

M.C.