Moment d'intimité

Nième journée de pluie, il fait tout gris et il n'y a rien dont nous ayons envie. Sinon rester bien au chaud près du poêle, dans cet atmosphère cosy et calme. Comme souvent la belle porte l'une de mes vieilles chemises. Elle aime bien, elle y sent mon odeur. Installés sur le canapé, on se met à discuter de tout et de rien, de nous, de demain. Et je la regarde, je la contemple comme la huitième merveille du monde. J'observe ses lèvres bouger quand elle parle, les expressions de son visage qui traduisent ses émotions. Son front qui se plisse, ses sourcils qui se froncent, ou qui se défroncent quand elle esquisse un large sourire qui laisse voir ses jolies dents. Elle fait de grands gestes avec ses bras fins, ses mains, comme une danse qui cadence et rythme ses propos. Elle est si belle animée par la passion et l'enthousiasme de sa personnalité. Elle me charme par sa sensibilité. Sa chemise est déboutonnée, et l'on peut voir sa féminité nue se mouvoir sous le léger morceau d'étoffe. Je peux presque percevoir le battement de son cœur faire bondir sa poitrine. Et j'ai soudain l'envie d'immortaliser cet instant. Je me saisis de mon appareil photo et prends quelques clichés de cette beauté qui s'anime devant moi.
- Mais arrêtes avec tes photos. Tu ne m'écoutes pas... Me dit-elle en grommelant et tendant sa main vers moi pour se cacher de l'objectif.
- Bien-sûr que je t'écoute mon amour ! Juste que tu étais si belle et passionnée que j'ai voulu garder cette image gravée.
- Je suis pas maquillée, pas habillée, et c'est sérieux ce que je disais... Reprit-elle bougonne.
Je pose mon appareil, je me redresse et la prends dans mes bras. Elle m'enlace et à cet instant, lorsqu'elle me serre dans ses bras fins, je ressens... Je ressens son amour qui pourrait instantanément réparer tous les morceaux cassés, brisés de mon être. Il fait si chaud tout à coup. Je me sens si bien blottis contre elle. Sa peau nue contre mon torse. Son visage niché dans mon cou. Son odeur qui m'enivre les sens. En un instant tout semble faire sens. Ses mains entourent mon visage, elle plonge son regard dans le mien et nos lèvres s'attirent et se goûtent. De tendres baisers échangés et commence alors un divin ballet de sensualité. On s'apprivoise, on se découvre. Nous nous sommes vu nus mille fois et pourtant là, c'est comme s'il s'agissait de la première fois. Avec la même attention, la même appréhension, ce petit jeu de séduction. Nos mains parcourent le corps de l'autre, comme pour le dessiner du bout des doigts, caresser nos lignes, nos courbes, s'attarder un peu ici et là. Sentir et ressentir l'autre, son émoi. Sans nous quitter du regard, elle me fait m'allonger, retire la chemise la laissant ainsi entièrement nue, puis elle s'avance sur moi, féline, caressant mes cuisses, léchant mon sexe qui s'était dressé devant elle. Elle s'avance encore un peu, chemine mon ventre et mon torse de doux baisers, jusqu'à trouver mes lèvres pour m'embrasser. Son bassin se met à onduler, son sexe se frotte tout contre le mien et ses lèvres intimes longent ma verge durcie. 
Ses mouvements de va-et-vient éveillent nos sens. Nos doigts s'entremêlent, nos corps s'harmonisent et bougent à l'unisson. Elle ferme les yeux, prend une profonde inspiration et je sens l'instant où elle bouge son bassin de façon à ce que nous ne fassions plus qu'un. Elle glisse lentement sur ma verge et se laisse pénétrer de toute ma longueur, en prenant le temps de me sentir en elle.
- Huuuum ! C'est si bon... Me dit-elle.
- Je pourrais simplement rester là à te sentir en moi, vigoureux et passionné.
Nous nous sommes sourit et elle a commencé à onduler tendrement, puis son rythme s'est peu à peu accéléré. Mon cœur s'est accéléré à son tour, mon corps et le sien se sont mis à trembler, nos doigts entremêlés se sont agrippé. Elle s'est mise à gémir de plaisir, mon corps à frémir de désir et dans une ultime chevauchée endiablée, j'exulte en elle, et reçois son nectar abondant. Tout deux haletants et transits d'un bel orgasme, elle s'allonge sur moi, la tête posée sur mon torse. Je l'enlace, nous recouvrant d'un plaid et nous regardons danser les flammes par le hublot du poêle.

M.C.

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